Utilisateur:Pelligton/Brouillon Classe

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S Cassiopeiae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 01h 19m 41,979s
Déclinaison +72° 36′ 40,85″
Constellation Cassiopée
Magnitude apparente +7,9 à +16,1

Localisation dans la constellation : Cassiopée

(Voir situation dans la constellation : Cassiopée)
Caractéristiques
Type spectral S3-54-8
Variabilité Variable de type Mira
Astrométrie
Vitesse radiale −32 km/s
Mouvement propre μα = 1,980 mas/a
μδ = 1,515 mas/a
Parallaxe 1,051 5 ± 0,090 7 mas
Caractéristiques physiques
Rayon 934 R
Luminosité 5 210 L
Température 1 800 K

Désignations

HD 7769 IRAS 01159+7220 S Cas BD+71 66 IRC +70024 2MASS J01194198+7236407 AAVSO 0112+72 SAO 4374 GSC 04305-01322 TIC 468717173[1]

SDSS J090744.99+024506.8 (ou HighVelocity 1) est étoile en fuite située dans la constellation de l'Hydre. Elle a été découverte en 2005 par Michael S. Sipior et al. avec les données du Sloan Digital Sky Survey. Ils publieront un article le pour annoncer leur découverte[2]. D'après la dernière mesure de sa distance par spectroscopie, elle se situe à 55 ± 25 kpc (∼179 000 al) de la Terre[3].

Mouvement

D'après toutes les études concernant SDSS J090744.99+024506, il est admis qu'elle est probablement l'étoile la plus rapide de la Voie Lactée. En effet, sa vitesse radiale est estimée à 853 ± 12 km/s et son décalage vers le rouge spectroscopique indique que l'étoile est située à 50 ± 25 kpc (∼163 000 al), ce qui induit qu'elle est extragalactique[4]. Sa vitesse est significativement plus élevée que celle de toute autre étoile en fuite ou à grande vitesse dans la Voie Lactée, ce qui fait qu'elle est souvent citée comme l'toile la plus rapide de notre Galaxie. En dépit, elle a été baptisée « the outcast star » (soit l'étoile paria en français) par Warren Brown, astronome du Multiple Miror Telescope Observatory. Brown estime qu'il s'agit du premier objet découvert d'une classe d'objets nommée les étoiles à haute vélocité[5].

Origine

L'origine de ces étoiles à haute vélocité (HVS) est assez floue. En effet, elle diffère de celles des étoiles en fuite, qui se produit lors ce que des étoiles sont éjectées de systèmes binaire perturbés gravitationnellement, qui ne produit pas une vitesse de fuite suffisante pour expliquer celles des HVS. Dans le but d'expliquer les origines des astres à haute vélocité, à la fin des années 1980, Hills a prédit que les étoiles en fuite pourraient être accélérées à des vitesses supérieures à 1 000 km/s-1 par des rencontres dynamiques avec des trous noirs supermassifs dans les centres galactiques. 25 ans plus tard (en 2005), Sipior et al. découvre SDSS J090744.99+024506. Celle-ci correspond bien avec la théorie, puisque sa vitesse radiale et son décalage vers le rouge montre qu'elle s'échappe de la Voie Lactée à grande vitesse, ce qui donne du crédit à la prédiction de Hills.

Le modèle Hills est l'un des outils qui a permis d'identifier une origine à cette vitesse radiale. Dans l'étude de Sipior et al., la première hypothèse proposée fut l'éjection d'une étoile binaire, maintenant rejetée, car les simulations informatiques montrent une vitesse maximale atteignable de 70 km/s-1, sois un ordre de grandeur en dessous de la vitesse radiale de SDSS J090744.99+024506. Une autre hypothèse, maintenant écartée, était une accélération de l'étoile après une supernova de type II asymétrique dans un système binaire, car la vitesse initiale d'éjection nécessaire était au alentour de 2 000 km/s-1 (inatteignable avec ce processus). L'hypothèse retenue est donc l'interaction gravitationnelle. En cause, sa trajectoire connait une inclinaison de 174° par rapport au plan du centre galactique (Brown et al. 2005), ce qui pourrait être un fort indice de provenance dans celui-ci. De plus, les simulations de sa trajectoire dans la galaxie correspondent à une rencontre dynamique (dans le modèle de Hills) avec le trou noir supermassif de la Voie Lactée, Sagittarius A*. Cette hypothèse est également supportée par des simulations plus anciennes (Yu & Tremaine 2003), qui ont découvert que les rencontres entre les systèmes binaires et les trous noirs supermassifs représentent le mécanisme le plus efficace pour éjecter des étoiles à haute vitesse. Il est donc actuellement admis (2023) que la vitesse radiale de cette étoile provient d'une interaction gravitationnelle entre l'ancien système binaire de SDSS J090744.99+024506 et Sagittarius A*[6].

Trajectoire

Malgré l'incomplétude des données disponibles sur l'étoile, son appartenance au centre galactique est un fait (Brown et al. 2005). La distance de l'objet est encore incertaine, car elle dépend de son type spectral et de son stade évolutif est flou, allant d'une distance d'environ 71 kpc (∼232 000 al) pour une étoile bleu-blanc de la séquence principale (de type B) à environ 39 kpc (∼127 000 al) si l'étoile s'avairait appartenir à la branche horizontale, donnant une distance moyenne de environ 55 kpc (∼179 000 al). Avec cette distance, Sipior et al. ont estimé que l'étoile s'est déplacée dans le disque galactique à une vitesse d'environ 850 km/s-1, révélant un mouvement apparent quasi constant de 1,8 mas/an-1[6].

Références

  1. (en) S Cas -- S Type Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. Alessia Gualandris, Simon Portegies Zwart et Michael S. Sipior, « Three-body encounters in the Galactic Centre: the origin of the hypervelocity star SDSS J090745.0+024507 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 363,‎ , p. 223–228 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1111/j.1365-2966.2005.09433.x, lire en ligne, consulté le )
  3. Warren R. Brown, Margaret J. Geller, Scott J. Kenyon et Michael J. Kurtz, « Hypervelocity Stars. I. The Spectroscopic Survey », The Astrophysical Journal, vol. 647,‎ , p. 303–311 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/505165, lire en ligne, consulté le )
  4. Warren R. Brown, Margaret J. Geller et Scott J. Kenyon, « MMT Hypervelocity Star Survey. II. Five New Unbound Stars », The Astrophysical Journal, vol. 751,‎ , p. 55 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1088/0004-637X/751/1/55, lire en ligne, consulté le )
  5. « In The Stars: Odd Stars, Odder Planets », sur www.spacedaily.com (consulté le )
  6. a et b Alessia Gualandris, Simon Portegies Zwart et Michael S. Sipior, « Three-body encounters in the Galactic Centre: the origin of the hypervelocity star SDSS J090745.0+024507 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 363,‎ , p. 223–228 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1111/j.1365-2966.2005.09433.x, lire en ligne, consulté le )

Liens externes